L’installation du ministre de la guerre à l’hôtel de Brienne (1814) et de ses services dans les bâtiments de l’ancien couvent des filles de Saint-Joseph (1804)
Avec la Révolution, les religieuses de la congrégation des Filles de Saint-Joseph sont expulsées de leurs bâtiments de la rue Saint-Dominique. Elles seront remplacées quelques années plus tard par les services du ministère de la guerre.
Les journaux du début du XIXème siècle font le récit de l’installation du ministre de la guerre et de ses services à l’hôtel de Brienne et dans les locaux de l’ancien couvent des Filles de Saint-Joseph, évacué pendant la Révolution française.
« Les bureaux de la guerre ont été transférés dans les deux maisons connues sous le nom de maison Saint-Joseph et de maison d’Aiguillon. L’entrée par la maison Saint-Joseph, rue Saint-Dominique, sera la seule ouverte au public ; celle de la maison d’Aiguillon, rue de l’Université sera fermée ».
Source : « Journal des débats et des décrets », 11 mars 1804 (20 ventôse an XII), page 5, disponible à la bibliothèque numérique de la BNF.
Ce paragraphe a été reproduit à l’identique dans le « Journal des débats politiques et littéraires », 11 mars 1904, page 2, 3ème et 4ème colonnes, dans la rubrique « Il y a cent ans », disponible à la bibliothèque numérique de la BNF.
« Les marchands de bois qui voudront concourir à la fourniture du bois de chauffage pour le ministère de la guerre, sont invités à envoyer leurs soumissions d’ici au 30 juillet, au bureau du service intérieur, maison Saint-Joseph, rue Saint-Dominique. L’adjudication en sera faite le 2 août dans ledit bureau, à une heure, en présence du commissaire des guerres ».
Source : « Journal de l’Empire », 20 juillet 1806, page 4, colonne de droite, disponible à la bibliothèque numérique de la BNF.
« Le ministre de la guerre occupera incessamment l’ancien hôtel de Brionne, rue Saint-Dominique, où demeuroit, dans ces derniers temps, Mad. Laetitia Buonaparte ».
Source : « Journal des débats politiques et littéraires », 24 octobre 1814, page 2, colonne de gauche, disponible à la bibliothèque numérique de la BNF.
« Le ministre secrétaire d’Etat de la guerre, qui occupoit provisoirement, rue de Varennes, l’ancien hôtel affecté à la direction de la guerre, lequel appartient à la famille de Rohan, a pris, lundi dernier, possession de l’hôtel qu’habitoit précédemment la mère de Buonaparte, rue Saint-Dominique. Ce bel édifice, connu sous le nom d’hôtel de Brionne, est réparé à neuf, et l’on y a fait des travaux qui le mettent en communication avec la maison Saint-Joseph et l’hôtel d’Aiguillon, où sont réunis les bureaux de la guerre ».
Source : « Journal des débats politiques et littéraires », 29 octobre 1814, page 2, colonne de gauche, disponible à la bibliothèque numérique de la BNF.
« Le gouvernement vient d'acheter, de la dame Marie Laetitia Ramolino, veuve du sieur Charles Buonaparte, l’hôtel de Brienne, situé à Paris, rue Saint-Dominique, moyennant le prix de 852,333 fr. ».
Source : « Journal des débats politiques et littéraires », 12 mars 1817, page 2, colonne de droite, disponible à la bibliothèque numérique de la BNF.
Les locaux du ministère sont désignés comme la « Maison Saint‑Joseph »
« L'avis suivant vient d'être publié par ordre de M. le conseiller d'Etat Lacuée. directeur‑général des revues et de la conscription militaire : « Les conscrits de 18o6 et des classes antérieures en remontant jusqu'à l'an 10 inclusivement, et ceux qui par suite pourroient être appelés sont toujours soumis aux dispositions du décret du 17 thermidor an 12. Ceux d'entr'eux qui sont dispensés du service, et qui remplissent des fonctions directement ou indirectement salariées des deniers du trésor public, doivent continuer envoyer leurs titres en original au ministre de la guerre. M. Dubreil, inspecteur aux revues, employé près le directeur-général des revues et de la conscription militaire, vient d'être chargé, par intérim, d'apposer son visa sur ces pièces. M. Dubreil reçoit les titres des conscrits, à son bureau, rue Saint-Dominique, maison Saint-Joseph ».
Source : « Journal de l’Empire », 5 janvier 1807, page 2, colonne de gauche, disponible à la bibliothèque numérique de la BNF.